Édition du mardi 23 juin 2009
L'eau du robinet pourrait, selon les lieux, être dangereuse pour les malades du cancer, selon des épidémiologistes et des oncologues
Mieux vaut boire de l'eau filtrée ou en bouteille dans les régions polluées, lorsqu'on est fragilisé par un cancer, recommande le Dr David Servan-Schreiber, soutenu par un comité où siègent des épidémiologistes et des oncologues.
Les signataires du dossier, publié sur le site guerir.fr, soulignent que «l'eau du robinet est en général de bonne qualité en France» mais qu'elle varie selon les régions et selon les périodes de l'année, en raison de l'activité agricole.
«On fait attention à leau que lon donne aux bébés parce quon sait quils ont une santé fragile. Eh bien, on doit tenir le même raisonnement pour les personnes malades ou âgées», indique M. Servan-Schreiber dans un entretien au Parisien (23/6).
Ainsi, «des personnes fragilisées peuvent être exposées sans le savoir à des taux de nitrates et de pesticides supérieurs aux normes», estime le texte du communiqué.
Il note aussi que «les normes de qualité n'ont pas évolué malgré les nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal», tels que certains pesticides, certaines hormones ou le bisphénol A.
Selon David Servan-Schreiber, leau nest bien sûr pas partout polluée: il souligne que, par exemple, aucun problème na été constaté dans leau du robinet à Paris. Mais la situation saggrave dannée en année: on estime aujourdhui que la majorité des rivières et la moitié des nappes phréatiques sont contaminées aux pesticides.
En 1980, 1,8 million de Français étaient confrontés à des eaux de mauvaise qualité, en 2007 plus de 5 millions, selon des études du ministère de la Santé.
«Pour les personnes que cette question interpelle, nous faisons plusieurs recommandations, lit-on dans le dossier publié. Les principales sont:
1. De vérifier les taux de nitrates et pesticides au près de leur mairie (la publication des tests est obligatoire);
2. Si ils sont excessifs, de privilégier leau en bouteille (en recyclant les bouteilles en plastique) ou dutiliser des filtres de bonne qualité (en faisant attention de respecter leur délais dexpiration);
3. Dintervenir au niveau des collectivités locales pour que les zones de captage de leau potable de la commune soient protégées, notamment par lagriculture biologique et le traitement des rejets des centres de soins médicaux. »
Pour lire le dossier «Leau potable et le cancer», voir lien ci-dessous:
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